L'histoire du Cyclisme
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 Charly Gaul (en cours)

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Eddy Merckx
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Eddy Merckx


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Charly Gaul (en cours) Empty
MessageSujet: Charly Gaul (en cours)   Charly Gaul (en cours) EmptyVen 30 Aoû - 16:07

D'abord, une petite description physique parce qu'il avait un physique peu commun pour l'époque. Il avait toujours une expression faciale triste et mélancolique, même lors de ses victoires. Il mesurait 1,74m pour 64kg, c'est un des premiers grimpeurs de poche, mais il est quand même un excellent rouleur et un bon cyclo-crossman. Il a des jambes très courtes (proportionnellement). Il adore le mauvais temps, vous pourrez le constater. Son ami d'enfance Marcel Ernzer a été son lieutenant durant toute sa carrière.
De 1949 à 1953, il court chez les amateurs et gagne plus de 60 fois. Dont une victoire d'étape incroyable sur le Tour d'Autriche 1951 grâce à son escalade du Grossglockner (top 3 des cols les plus durs d'Europe) à seulement 18 ans, il se retrouve seul vers la moitié de l'étape alors qu'il y a le Grossglockner en juge de paix. Son manager lui dit d'attendre le peloton mais Gaul décide de continuer. Il gagne largement là-haut mais ne termine que 3ème au Classement Général. Il rejoint à 20 ans sa première équipe pro : Terrot-Hutchinson. Cette année là, en pro, il fait des bonnes places, second du Critérium du Dauphiné, 3ème du Championnat sur route du Luxembourg, 3ème de son Tour National et 6ème du Championnat du Monde sur Route.
En 1954, il continue à faire des places d'honneur, notamment un podium sur les Championnats du Monde et Champion du Luxembourg de Cyclo-cross. En 1955, il a quelques victoires de places d'honneur mais peu prestigieuse avant le Tour, où il va montrer qu'il est capable de tout : il perd beaucoup de temps dans la plaine à cause de sa très faible équipe mais reste motivé. Dès la première étape Alpine, il attaque et se retrouve seul devant et au sommet du Télégraphe, il a 5 minutes d'avance sur son poursuivant direct Jan Nolten, puis en haut du Galibier il a désormais 14 minutes d'avance sur le néerlandais. À l'arrivée à Briançon, le coureur passe directement de la 37ème à la 3ème place. Le lendemain, il tente un nouveau solo, mais chute dans une descente sous la pluie et termine avec les favoris. Lors de la 17ème étape, il s'impose à St Gaudens devant Louison Bobet qui gagne cette année là son troisième et dernier Tour. Gaul finit 3ème avec 2 étapes et le maillot de la montagne en poche.
En 1956, il arrive confiant au Giro avec un maillot Rouge-Blanc-Bleu Ciel, une victoire sur son Tour National, et la troisième place de la Course de Côte du Mont Faron et du Rome-Naples-Rome mais également une 5ème place aux Championnats du Monde de Cyclo-cross. Il compte bien remporter son premier GT à 23 ans. Mais hélas, ça se passe très mal, au soir de la 18ème étape, il est 24ème à 16 minutes du leader Pasquale Fornara. Mais il passe à l'attaque lors de l'étape légendaire entre Merano et Monte Bondone (242km). Cette étape est courue dans des conditions météorologiques de fin du monde (une tempête de neige s'abat sur la course avec des températures à -10°C), dans le Monte Bondone (le juge de paix), personne ne sais où est le coureur luxembourgeois, Learco Guerra, son directeur sportif l'a cherché pendant plus de 20 minutes dans le blizzard et la glace. Il le trouve le vélo du coureur appuyé contre le mur d'une petite cabane et reconnaît le vélo de son coureur. En entrant, il voit Charly en train de boire tranquillement un café, complètement insipide. Guerra a été lui même coureur, il sait donc comment s'en occuper, il lui dit : "Prends ton temps, Charly, je vais m'occuper de toi". Il lui arrache son maillot et le recouvre d'eau chaude, le corps de Charly semble reprendre vie, et au bout de quelques minutes, il repart, de nouveau en pleine forme et s'impose avec plus de 8 minutes sur le second, Fiorenzo Magni, qui finira deuxième au général. Charly grimpe le Monte Bondone avec une moyenne de 6.4km/h. Il finit si épuisé qu'il a besoin d'aide pour enlever son maillot et descendre de son vélo et des supporters le transportent vers l'hôtel car il ne peut plus marcher. Plus de 40 coureurs abandonnent ce jour là, dont le leader Fornara. Certains disparaissent, certainement à cause de la fatigue et de la folie. Parmi eux, il y en a qui sont toujours portés disparus aujourd'hui, ils ne pouvaient pas prévenir leur DS puisqu'ils n'avaient pas d'oreillettes.
Cette performance est élue meilleure performance cycliste de l'année. Il conserve son maillot pour les deux jours suivants et gagne ce Giro avec 3 étape dont un Contre la Montre de 2.5km et le classement de la montagne. Après ce succès, il décide d'aller sur le Tour.
Sur le Tour, après six étapes, il a une demie-heure de retard sur les favoris malgré une victoire lors du chrono en côte de la 3ème étape. Personne ne sait s'il faut prendre Charly au sérieux pour le classement général, car malgré son retard, tout le monde sait qu'il peut revenir. Lui aussi est convaincu de la possibilité de son retour. Mais le Giro l'a lessivé (je comprends) et il n'arrive pas à faire son retour malgré une victoire à Grenoble (18ème étape) et plusieurs belles chevauchées qui lui octroient le maillot de la montagne de ce Tour. Cette année est quand même excellente malgré cette désillusion lors du Tour.
En 1957, il arrive encore avec le titre de Champion National sur le Giro, où il joue la gagne jusqu'au soir de la 17ème étape mais doit s'arrêter lors de la 18ème pour un besoin naturel et perd beaucoup de temps car Bobet et Nencini attaquent à ce moment là pour le distancer, à l'arrivée, Charly, indigné par le manque de fair-play de ses adversaires et du surnom ridicule qu'ils lui ont accordé (Monsieur Pipi), il dit à Bobet : "Je vais prendre ma revanche .Je vais te tuer. Souviens toi que j'étais boucher. Je sais comment utiliser un couteau." Pourtant les personnalités sont habituellement inversées : Bobet est plutôt timide et distingué alors que Gaul est habituellement grossier et violent. Charly prendra sa revanche l'année suivante, mais pas par un meutre. Il finira tout de même 4ème du Giro.
En 1958, presque comme d'habitude, il arrive avec peu de victoire au début du Giro, sur lequel il va remporter un Contre la Montre et finir 3ème mais comme tout le monde cette année, il ne donne aucun danger à Ercole Baldini qui s'impose facilement. Il termine devant Bobet mais n'a pas encore eu sa vengeance. Mais il arrive sur le Tour avec dans le coin de la tête d'envore battre Bobet. Pour une fois, il ne perd pas de temps sur les favoris et signe une première victoire d'étape sur le chrono de Châteaulin (8ème étape) sur un parcours difficile de 46km. Puis il fait une véritable démonstration de force en s'imposant sur le chrono du Ventoux, et établir le record de l'époque, il gagne avec 30 secondes d'avance sur Bahamontes (considéré comme le meilleur grimpeur de tout les temps) et trois minutes devant tout ses opposants avec une moyenne de plus de 20km/h alors qu'à l'époque, il avait un secteur pavé et des routes non goudronnées. (Mayo (le recordman de la montée) ne fait que 7 minutes de mieux mais bon, on est pas sûr de la propreté de Mayo, et puis il avait du meilleur matériel, une belle route et un vent très favorable comparé à Charly). Mais Gaul n'est toujours pas maillot jaune.
Lors du dernier jour dans les Alpes (21ème étape sur 24, entre Briançon-Aix-les-Bains), son manager Jo Goldschmidt, en voyant un pluie froide tomber sur la route, viens réveiller Charly en lui disant : "Viens soldat... C'est ton jour." En regardant les précipitations glaciales, il se rappelle de sa défaite sur le Giro l'année précédente, mais il est aussi heureux d'enfin pouvoir se venger de Bobet. Il voir le coureur français à qui il n'a pas parlé depuis le Giro 1957, et lui dit : "Vous êtes prêt, Monsieur Bobet ? Je vais vous donner une chance. Je vais attaquer dans la montée de Luitel. Je vais même vous dire dans quel virage. Vous voulez gagner le Tour ? Facile. Je vous ai dit ce que vous devez savoir."
Un petit groupe passe en tête du Lautaret, dont Bahamontes, et Gaul est intercalé avec Salvador Botella, après quelques km dans la roue du grimpeur luxembourgeois, déjà épuisé, il abandonne en pleurs. Dans la montée de Luitel, seul Bahamontes accompagne Charly.
Les favoris estiment que Gaul n'est pas une menace et se disent qu'il veut le classement de la montagne. Dans le virage dont il avait parlé à Bobet, il attaque Bahamontes et le lâche. Au sommet de la montée de Luitel, il a 1 minute sur Bahamontes et 3 sur les favoris. Gaul continue à rouler seul sous des trombes d'eau. Michel Clare, un journaliste sur moto, dit : "J'étais sur une moto et j'ai dû m'arrêter à Granier pour boire un Grog. J'avais tellement froid que par la suite j'ai dû attendre une heure avant de pouvoir recommencer à écrire." et quand il parvient finalement à écrire, il dit : "Je me souviens seulement d'un rideau de pluie. Un déluge sans arche. Nous savons maintenant ce que signifie être trempé jusqu'aux os. J'ai pensé à Jacques Anquetil, dont le visage devenait de plus en plus triangulaire et jaune. Un homme s'est échappé de la tempête. Charly Gaul. Enfin, son heure était venue." Gaul gagne sur les rives du Lac du Bourget, dans ce qui ressemble à une nuit mais en plein après midi. Il termine avec 12 minutes sur les favoris, 15 sur le leader Geminiani qui perd son maillot jaune à l'issue de l'étape, 19 sur Bobet et 23 sur Anquetil. Le soir même, Bobet déclare : "Des écarts pareils, ça ne se fait plus, ce sont des écarts des Tours d'avant-guerre et ça me fait penser que Charly est peut-être un coureur de jadis égaré parmi nous... En fait, je pense que Charly n'est pas un homme. C'est un être surnaturel". Grâce à cette performance, Charly se replace troisième à 1 minute 7, et deux jours plus tard, il écrase le chrono de 74km entre Besançon et Dijon, battant même Anquetil sur un chrono plutôt plat. Il remporte son troisième chrono sur trois et aussi son premier Tour. Il ne porte donc le maillot que sur l'étape finale qui arrive à Paris. Il remporte donc quatres étapes dont trois chronos.
En 1959, Gaul arrive comme d'habitude avec très peu de victoires, seulement son Tour et son Championnat National. Il prend le maillot au soir de l'étape 3 grâce à sa victoire. Et si vous pensez qu'il va simplement gérer son avance, vous vous trompez. Puisqu'il va perdre son maillot rose sur la 15ème et se retrouve même à 4 minutes du français au matin de l'avant dernière étape entre Aoste et Courmayeur (296km). Il attaque dans l'avant dernière ascension et au sommet de la dernière, il a 10 minutes d'avance sur les favoris et l'emporte à Courmayeur avec la même avance sur Anquetil et gagne donc ce Giro avec 6 minutes d'avance, il gagne aussi le maillot de la montagne et 3 étapes. Ce Giro marque son dernier exploit victorieux alors qu'il n'a que 26 ans.
Lors du Tour 1959, il perd beaucoup de temps dans la deuxième semaine dans les Pyrénées à cause de la chaleur. Il gagne l'étape de Grenoble devant Bahamontes, le vainqueur du Tour, qui récupère d'ailleurs le maillot sur cette étape. En 1960, il remporte son Championnat National. Lors du Giro, il remporte la vingtième étape entre Trente et Bromio (229km), et termine troisième derrière Anquetil et Nencini grâce à sa victoire d'étape. Il rate le Tour 1960 à cause d'une petite blessure. Puis il termine 7ème de la Course en Ligne des Championnats du Monde.
En 1961, il gagne encore son Tour National et gagne le maillot tricolore (Rouge, Blanc, Bleu Ciel). Lors du Giro, il remporte encore l'avant dernière étape entre Trente et Bromio (275km cette fois) mais il échoue à 5 secondes du podium, et termine 4ème. Puis au Tour, il remporte encore l'étape à Grenoble (la 9ème). Il est sur le point de finir dauphin de Anquetil au Général mais perd sa place pour 2 secondes sur l'étape du Parc des Princes et fini donc 3ème du Tour derrière Anquetil et Carlesi.
En 1962, il gagne son Championnat National, sur route et en cyclo-cross. Il abandonne lors du Giro et lors du Tour (le premier depuis 1929 avec des équipes de marque), il pleurait du sang dans les Pyrénées (Selon Philippe Brunel : "il montait la pente de son propre déclin") mais parvient finalement à Paris à la neuvième place. Lors de l'étape de St Gaudens, il donna une interview : "J'ai peur dans le peloton... L'abus de stimulants, la fatigue (rend les coureurs) maladroits. Combien d'entre eux ont conservé les réflexes dont ils ont besoin ?". Ça montre bien la personnalité de ce coureur effrayé par le peloton.
Il ne court presque plus et rejoint la faible équipe Lamote-Libertas, lors de sa dernière apparition sur route en 1965 au Luxembourg, il se fait siffler par son public, il en garde des séquelles jusqu'à la fin de sa vie. À l'arrivée, il s'échappe en douce et disparaît par la suite. Il vivra en ermite dans une forêt jusqu'à 1983. On le voit seulement promener son chien Pocki et acheter la nourriture, il porte toujours les mêmes vêtements, des chaussures de marche, un pantalon en velour vert et un pull. Il n'utilise pas son téléphone puis fait même supprimer son numéro de l'annuaire. Tout ceux qui le voient le décrivent comme un homme dépressif, certains pensent que c'est à cause de son second divorce. Les quelques journalistes qui atteignent sa cabane n'ont droit à aucune interview, il répond seulement : "Je suis désolé, mais c'était il y a si longtemps. S'il vous plaît, laissez-moi en paix. Je suis juste un vieux grognard" Il apparaît plusieurs fois anonymement sur les routes du Tour. En 1983, il rencontre Josée, celle qui deviendra sa troisième et dernière épouse. C'est probablement grâce à elle qu'il parvient à revenir à la société, il s'installe et se marie à Luxembourg (la ville), Pilo Fonck est le premier à décrocher la première vraie interview de Gaul depuis sa fin de carrière.
Gaul déclare : "Je m'étais acheté une petite télévision portative, je la branchais sur la batterie de ma voiture pour regarder des étapes du Tour. Quand les batteries étaient déchargées, j'appelais le garagiste. J'avais assez voyagé. Je me suis dit "Tu es heureux ici, en paix". Il n'y avait rien, juste les arbres et l'eau. Je passais mes journées à planter des légumes. Comment puis-je expliquer ce que j'ai fait ? Eh bien, il est difficile de revenir dans la société normale. Aujourd'hui, bien sûr, je ris à ce sujet, mais cette période est essentielle : sans elle, je n'aurais pas pu faire face à la pente finale, celle de la vieillesse".
Il meurt en 2005 d'une infection pulmonaire và Luxembourg, 5 ans après été sacré sportif Luxembourgeois du siècle. Bahamontes, après avoir été désigné meilleur grimpeur de tout les temps sur le Tour en 2013, dit à ce sujet que Virenque et Van Impe ne méritent pas le podium et que le vrai deuxième devrais être Charly Gaul. L'espagnol déclare : "Si Virenque est un grimpeur, je suis Napoléon".
Geminiani, un des plus grands coureurs de l'époque, le décrit : "C'était un grimpeur assassin, toujours le même rythme soutenu, une petite mécanique avec deux dents de moins que les autres et une vitesse de jambes qui nous écœurait, tac à tac, tac à tac". Les journalistes Jan Heine, Pierre Chany et Philippe Brunel "Personne d'autre n'a jamais grimpé aussi vite. Gaul dominait les ascensions à la fin des années 1950, filant sur les cols à des cadences étonnantes.", "Sans aucun doute, comme l'un des trois ou quatre meilleurs grimpeurs de tous les temps." et "Dans la fournaise des années 1950, Gaul ne semblait pas rouler contre Bahamontes, Anquetil ou Adriaensens, mais contre des fantômes oppressifs, pour échapper à ses origines modestes, courant sur les crêtes vers de nouveaux horizons, loin de la vie sans surprises qu'il aurait eu s'il était resté au Luxembourg."
Comme vous l'aurez remarqué, il avait un talent incroyable sur les courses par étapes même s'il était autant capable de décevoir que de surprendre mais n'a jamais rien gagné sur les courses d'un jour malgré des lacunes sur le plat et dans les grandes chaleurs. Je n'ai pas trop évoqué sa personnalité jusque là même si vous avez pu constater qu'il était très solitaire et bourru, mais également très égoïste. Malgré sa timidité relative, il possédait un égo surdimensionné et une grande puérilité. Il n'avait que très peu d'amis, dont Bahamontes, Nencini, Anglade, Hassenforder et Ernzer, qui courait d'ailleurs toujours avec le même vélo que Charly pour pouvoir le dépanner parfaitement en cas de problème technique.

l aura marqué le cyclisme par ces exploits même s'il a un palmarès relativement petit par rapport aux qualités qu'il a.
-2 Giros, deux classements de la montagne et 11 étapes
-1 Tour, deux maillots à pois et 10 étapes
-6 titres de Champion National sur Route et 2 de cyclo-cross
-3 Tour de Luxembourg

by EmericGent
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